Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 23:24

 

" A la suite de l’entretien que j’ai accordé à Libération le 4 avril, je tiens à faire la mise au point suivante. Mes propos qui se voulaient une libre contribution au débat toujours nécessaire sur les formes et sur le langage politique ont été détournés de leur sens par une mise en page grossièrement accusatrice contre Jean Luc Mélenchon,  accolés à un titre « l’épuration éthique »,  qui va bien au delà du registre des jeux de mots dont Libération s’est fait une spécialité pour relever du soupçon infamant, une photo sournoise et dégradante qui rappelle les procédés de la presse d’extrême droite. Bref un dossier violemment à charge qui vise à discréditer l'action du Front de Gauche et la personne de Jean Luc Mélenchon. Que Libération ait cessé d'être le journal de toute la gauche et même diront certains, un journal de gauche simplement, c'est un choix qui appartient à ceux qui en ont actuellement la responsabilité. Mais qu'ils prennent en otage ceux qui lui font encore confiance, peut-être bien naïvement, n'est pas acceptable.  
Dans cet entretien je suis  présenté comme un « ancien proche  de J.L. Mélenchon » , un déçu du mélenchonisme en quelque sorte, ce qui est faux et qui dans le contexte actuel a l’avantage de me faire apparaître comme un soutien de la gauche au pouvoir, tout à la fois un renégat et un ralié. Pour ceux qui me lisent et connaissent mes engagements cela prêtera à rire ou à pleurer, peu importe; pour les autres je tiens à préciser ceci. La crise que nous traversons est une crise de croyance dans la politique qui se manifeste par un grave discredit de la parole publique… cela exige de ceux qui veulent la surmonter une grande attention au registre de langage qu’ils emploient et cela devrait nous conduire à ne pas céder à  « l’indignation morale » et à la stigmatisation qui nourrit le soupçon et la dépolitisation. Une exigence à laquelle Libération s’est dérobé, se livrant à je ne sais quelle opération de diversion et de sauvetage, d’un pouvoir aux abois.
La meilleure façon de répondre à cette crise, c’est de manifester le 5 mai prochain pour une sixième République, une République, non pas pure ni morale, non pas obsédée par ce qui la menace d’étranger ou de différent, mais simplement armée contre elle même…"
Partager cet article
Repost0
4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 11:57

 

Un billet d’humeur où Robert Martin vous dira tout... C’est un texte à la fois court et virulent qui remet en cause l’ordre établi. Le pamphlet a pour but d’inciter le lecteur à agir en le poussant à l’indignation de vivre dans un « tel » monde.
Le "vrai texte de l'intervention" de François Hollande à la télévision . Merci Robert Martin pour cette information qui
est la vrais image de notre Président.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 23:44




Communiqué de presse du Front de Gauche
LE FRONT DE GAUCHE APPELLE A LA MOBILISATION GENERALE 
CONTRE L'ACCORD MEDEF !
Les députés ne doivent pas voter cette loi !
Le Front de gauche rappelle son opposition à l'accord national interprofessionnel qui est débattu à l'assemblée nationale. Cet accord  marque en fait un recul dans la négociation sociale au profit du MEDEF. Il signifie la casse du code du travail. Il constitue un accélérateur de licenciement et de précarisation notamment pour les femmes qui occupent 85% des emplois à temps partiel.
Dangereux en soi, ce projet de loi vient marquer, après l’adoption du traité européen Merkosy et du pacte de compétitivité, un nouveau stade dans le cours libéral des orientations prises par le gouvernement Ayrault. Lors de son intervention TV François Hollande a d'ailleurs annoncé pour la suite la réouverture du débat sur les retraites et l'allongement de la durée de cotisation.
François Hollande a même été jusqu'à reprendre à son compte l'exigence de Laurence Parisot vis à vis des parlementaires pour qu'ils retranscrivent tel quel l'accord Medef niant par là même la légitimité du Parlement à faire la loi. Il voudrait dissuader les députés de faire des amendements !
Il faut arrêter  cette dérive libérale aggravée encore par ce que révèle l'affaire Cahuzac. Cette politique rajoute de la crise à la crise ; elle est en train de faire le lit de  la récession et du FN.  Refuser  l’ANI est l'occasion de dire stop !  
Le Front de gauche appelle à une mobilisation massive pour faire échec à cet accord.
Il affirme son soutien au travail d’amendement des groupes Front de Gauche à l'Assemblée nationale puis au Sénat  appelle solennellement les parlementaires PS, EELV et leurs alliés pour qu'ils s’associent à ce travail d'amendements, et refusent la retranscription de cet accord  en loi : ce n’est pas en relayant la politique du MEDEF qu’il répondront aux exigences de celles et ceux qui les ont élus !
Il appelle ses militants, sympathisants et plus largement population à manifester derrière les organisations syndicales
le 9 avril partout en France.

Partager cet article
Repost0
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 00:47

 

Le Front de gauche voit en ce premier tour un " électrochoc pour François Hollande " et ne voit " aucun choix possible " pour le second tour.

Pierre Ripart, le candidat du Front de gauche à la législative partielle de Beauvais Sud-Ouest, voit en ce premier tour " un électrochoc pour François Hollande, son gouvernement et le Parti socialiste " et en déduit que " un changement de cap est absolument indispensable ". Pour sa part, il se réjouit de la progression du Front de gauche à Beauvais, " passant la barre des 10,25 % contre 7,75 % en juin 2012 " et à Sérifontaine où le Front de gauche arrive en tête.

Quant à la consigne de vote pour le second tour, Pierre Ripart est clair : " Entre Jean-François Mancel, représentant d'une droite extrême, et Florence Italiani de l'extrême droite, il n'y a aucun choix possible pour les électeurs de gauche ".

logo

 

Partager cet article
Repost0
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 22:04

 

580502_459348574136213_549143042_n.jpg

Nos copains des films des 2 rives distribuent au cinéma le documentaire de Jerome Palteau. Dans les salles à partir du 20 mars 2013.

MERCREDI 20 MARS
FRANCE INTER, COMME ON NOUS PARLE / Pascale Clark : 9H-10H avec Xavier Mathieu et Jérôme Palteau

11 mars 2009, les 1120 salariés de l’usine de pneumatiques « Continental » de Clairoix reçoivent leur lettre de licenciement. Dès les premiers jours c’est la colère, mais ceux que l’histoire retiendra sous le nom des « Conti » sont déjà habités d’une certitude : celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu.

 

Le film relate le conflit sur plusieurs mois, dans ses grandes étapes, mais aussi et surtout en coulisses, au plus près de ses acteurs : Xavier Mathieu, Roland Szpirko, et tous les autres. On découvre de l’intérieur la mise en œuvre d’une stratégie inédite, on assiste à sa montée en puissance au jour le jour, à une combinaison d’actions judiciaires, de coups de force, de diplomatie et d’opérations de relations publiques. Les Conti nous livrent leur aventure à la fois collective et individuelle, leur propre analyse des évènements, leur vision d’un monde qui change : subjective, mais toujours pertinente et lucide. Une peinture d’un certain monde ouvrier en mutation.

 

La saga des Conti est aussi un film sur l’amitié, l’histoire d’un groupe d’hommes et de femmes (surtout d’hommes, il faut bien le reconnaître) confrontés à un défi qui engage leurs vies. A pied, en train, en voiture, forts de leur mobilisation contre la stratégie financière d’une multinationale, ils écrivent une page d’histoire sociale. Comme lors du voyage à Hanovre pour l’assemblée générale des actionnaires : avant le départ, répétition générale du slogan « Alle zusammen », version allemande du «Tous ensemble». A l’arrivée, sur le quai, les « Conti » sont attendus par leurs homologues d’outre-Rhin. Accolades, embrassades, larmes. Et marche bras dessus, bras dessous vers l’AG.


Partager cet article
Repost0
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 21:50

Un nouvel épisode de la série, "On vous fait un dessin" sur le contenu de l'Accord national interprofessionnel (ANI) conclu, le 11 janvier dernier, entre le Medef, la CFDT, la CFTC, la CFC-CGC mais refusé par la CGT et FO.


 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 22:05

Extrait du film de R. Ménégoz "La Commune de Paris", 1952. Musique de Joseph Kosma.
Prod.: LES AMIS DE LA COMMUNE 1953.

On l’a vu, la Commune est moderne, et ses idéaux bien d’aujourd’hui. Nous sommes dépositaires d’une mémoire qui ne demande qu’à vivre, qu’à irriguer le présent. Droit de vote des étrangers aux élections locales, démocratie dans l’entreprise, éducation et formation pour tous et toutes, laïcité, égalité entre les femmes et les hommes, réquisition des logements vaquant pour les mal-logés ... Autant de principes et de projets qui continuent à nous guider, et nous amènent à suivre le chemin de liberté, d’égalité et de fraternité tracé hier par la Commune. Car non, vraiment, elle n’est pas morte

Partager cet article
Repost0
18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 21:19

 

 

Le taux de participation de ce dimanche confirme que l’abstention est le vainqueur de ce premier tour.

Certes l’absence de réels enjeux explique pour une part ce faible engouement des électeurs. Mais ce n’est pas la seule cause.

Les politiques menées depuis l’élection de François Hollande par son gouvernement ne suscitent pas l’adhésion populaire et ont provoqué une forte abstention chez celles et ceux qui avaient voulu le changement en mai 2012.

Les nombreuses rencontres que nous avons eues avec les électeurs de la 2ème circonscription de l’Oise nous ont confirmé l’ampleur des déceptions et du mécontentement dans l’électorat populaire, chez les jeunes, les salariés. Le net recul du Parti Socialiste ce soir le montre clairement.

Le résultat de ce premier tour doit être un électrochoc pour François Hollande, son gouvernement et le Parti Socialiste : un changement de cap est absolument indispensable.

Par défaut, Jean-François Mancel, qui retrouvera son siège de député dimanche prochain, et Florence Italiani sont les seuls au second tour bien qu’ils ne progressent pas en voix en regard de l’élection de juin 2012.

Entre Jean-François Mancel, représentant d’une droite extrême et Florence Italiani de l’extrême droite, il n’y a aucun choix possible pour les électeurs de gauche

Dans ces conditions, le score en progrès du Front de Gauche apparaît comme le seul signe d’espoir. Nous relevons en particulier de très bons résultats dans plusieurs communes :

-       Beauvais où nous progressons nettement, passant la barre des 10,25% contre 7,75% en juin 2012

-       Sérifontaine, nous passons en tête de tous les candidats avec 26,5% contre 16,5% en juin 2012 ; marquant ainsi le soutien à nos actions menées pour la sauvegarde du site de Merck-Organon.

C’est un encouragement pour nous à poursuivre notre démarche de rencontre et d’action avec les citoyens et salariés de notre circonscription pour imposer ensemble les changements voulus en mai 2012.

Dès demain, nous continuerons à agir pour

-       une loi interdisant les licenciements boursiers ;

-       le blocage des prix et des loyers ;

-       la hausse des salaires et des retraites ;

-       le retrait du projet de loi « made in medef » sur l’emploi.

On continue et on ne lâchera rien !


      L'émission commence sur l'analyse des résultats de la Législative partielle de Beauvais. Pierre Laurent dit : "c'est un message fort des électeurs de gauche à François Hollande pour lui dire "il faut totalement changer de cap".

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 22:41

Hier, le Parlement européen, dans le pluralisme de ses composantes politiques, a rejeté le corset d'austérité proposé par les chefs d'Etat pour les 7 prochaines années. C'est une décision historique, car le front contre l'austérité, largement impulsé par nos parlementaires européens communistes et Parti de gauche de la GUE, progresse devant l'absurdité et l'inefficacité de telles politiques économiques !
J'avais moi-même dénoncé ce budget d'austérité lors de son examen à l'Assemblée nationale, le 20 février dernier et appelé le Gouvernement français à engager la bataille pour un budget plus ambitieux, au service de l 'emploi :http://www.francoisasensi.com/4450/un-budget-de-leurope-austeritaire-et-sans-ambitions/
Ce refus de l'austérité ne peut pas se cantonner à une simple posture au niveau européen : le Gouvernement et les partis politiques de gauche qui le soutiennent doivent désormais rompre clairement avec ces politiques ultralibérales.

Francois Asensi

 

La gauche européenne rejette le cadre financier pluriannuel
du Conseil européen
jeudi 14 mars 2013

Le projet d’accord du Conseil européen sur le futur cadre financier pluriannuel de l’Union européenne pour les  sept années à venir (2014 – 2017) est inacceptable.                        

 Cet accord ouvre la voie à sept années d’austérité et de ralentissement économique en Europe et renie la notion de solidarité européenne.

Contrairement aux déclarations officielles, les chefs d’Etat et de gouvernement proposent des coupes dans des domaines tels que le Fonds Social Européen, qui concernent principalement les vies des citoyens européens en temps de crises.
Nous remarquons avec consternation que les chefs d’Etat européens ont choisi de frapper fort sur les citoyens les plus démunis : le budget dédié à l’aide alimentaire qui était d’environ 3,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013 sera drastiquement réduit. Il ne sera que de 2,5 milliards d’euros pour les années 2014-2020 ; en sachant qu’il couvrira alors 28 et non plus 27 Etats. La solidarité est une fois de plus sacrifiée sur l’autel de l’austérité budgétaire alors que le nombre de personnes vivant en-deçà du seuil de pauvreté dans l’Union européenne est passé de 18 à 25 millions entre 2008 et 2012. C’est un dommage qui ne peut qu’alimenter le rejet croissant de l’Union Européenne par ses peuples.
Les violentes coupes budgétaires prévues pour la politique de cohésion et la politique agricole commune, respectivement amputées de 8% et de 16%, sont la conséquence directe de cet abandon. En délaissant ces politiques, qui constituent les politiques redistributives par excellence de l’Union Européenne, la décision est prise d’oublier une fois pour toutes le projet d’une Union basée sur la solidarité.
Nous sommes totalement opposés à la direction qu’ont prise les politiques européennes. Nous rejetons sans réserve les coupes budgétaires généralisées qui pénalisent tous les citoyens européens mais d’abord et avant tout la jeunesse, les agriculteurs, les pêcheurs, les chercheurs, les universités, les collectivités locales, les projets environnementaux.
Les aides d’Etat à l’agriculture, la pêche, l’industrie, et bientôt aux collectivités territoriales sont réglementées et, dans la plupart des cas, interdites par les dispositions des Traités établissant les règles du marché intérieur. La réorientation vers l’agriculture paysanne, plus respectueuse de l’environnement et des agriculteurs est totalement absente. La PAC continuera de bénéficier aux plus grandes exploitations et à celles qui polluent le plus. Sans les programmes européens financés à la hauteur des besoins et des enjeux, tout ce qui concerne la vie quotidienne des citoyens européens sera gravement atteint s’il n’y a pas de possibilité d’octroyer une aide budgétaire nationale supplémentaire.
Dès à présent, nous appelons tous les membres du Parlement Européen à poursuivre les efforts amorcés pour rejeter les politiques d’austérité sur lesquelles se sont entendus les chefs d’Etats et de gouvernement. L’Union européenne ne saurait et ne peut se résumer à une Europe libérale ayant pour unique objectif le seul marché commun. A ce rythme, l’idéal d’une Europe unie est condamné.
Nous ne pouvons accepter que des compétences étatiques soient systématiquement transférées des Etats à l’Union européenne pour que les politiques confiées se retrouvent sans cesse budgétairement affaiblies.
Nous militons avec fierté, unité et cohérence, pour un cadre financier pluriannuel de l’Union européenne qui ne prolonge pas l’austérité imposée aux Etats membres parce que nous savons que l’austérité ne mènera jamais à rien de positif, quel que soit le niveau auquel elle est appliquée.
Le vote sur la résolution du Parlement européen sur les Conclusions du Conseil européen sur le cadre financier pluriannuel ira au-delà de la dimension économique et sociale qui nous est si chère. De manière plus discrète mais tout aussi sérieuse, il en va aussi du respect du peu de démocratie européenne existant. Si le Parlement européen valide la décision des chefs d’Etats, il renoncera du même coup à ses pouvoirs de décision.
En effet, les dispositions des traités accordent au Conseil européen, qui rassemble les chefs d’Etats et de Gouvernement nationaux au niveau européen, le droit de déterminer le montant global du cadre financier pluriannuel et les montants globaux de chaque rubrique (cohésion, agriculture, etc.). Mais le Conseil a pris en otage les quelques instruments légaux de la démocratie européenne existant en définissant le cadre financier pluriannuel de l’Union Européenne 2014-2020 dans ses moindres détails. Le Parlement européen est donc mis devant le fait accompli et ne peut que l’accepter ou le rejeter en bloc ; cela excède largement les compétences des chefs d’Etat et de Gouvernement. C’est tout à fait inacceptable.
Nous rejetons totalement le cadre financier pluriannuel 2014-2020 proposé comme nous avons rejeté tous les mécanismes austéritaires, du Semestre européen au « Two pack », en passant par le « 6 pack », le MES et le traité Merkozy.
Nous avons besoin d’une autre Europe, refondée pour devenir une vraie démocratie. Une Europe dotée d’un budget redistributif, sans l’austérité en contrepartie, afin de permettre à tous ses citoyens de bien y vivre. C’est pour cette Europe-là que nous nous battons.
Nous adressons une solennelle mise en garde. La politique d’austérité sans fin et le pouvoir autoritaire des chefs d’Etat et de Gouvernement sur les budgets nationaux font coïncider reculs sociaux, recul de la souveraineté et recul de la démocratie. La résistance du peuple est inéluctable. Elle ne connaîtra pas de limite.
Strasbourg, le 13 mars 2013
Signataires :
- Alexis Tsipras, Président de Syriza
- Jean-Luc Mélenchon, co-Président du Parti de Gauche
- Cayo-Lara, Coordinateur fédéral d’Izquierda Unida
- Catarina Martins, co-Presidente de Bloco de Esquerda
- João Semedo, co-President de Bloco de Esquerda
- Katja Kipping, co-President de Die Linke
- Bernd Riexinger, co-President de Die Linke
- Martine Billard, co-Presidente du Parti de Gauche
- Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti Communiste Français
- Younous Omarjee, GUE/NGL
- Nikolaos Chountis, GUE/NGL
- Jürgen Klute, GUE/NGL
- Marisa Matias, GUE/NGL
- Jiri Mastalka, GUE/NGL
- Alda Sousa, GUE/NGL
- Lothar Bisky, GUE/NGL
- Marie-Christine Vergiat, GUE/NGL
- Jacky Henin, GUE/NGL
- Cornelia Ernst, GUE/NGL
- Patrick Le Hyaric, GUE/NGL
- Miloslav Ransdorf, GUE/NGL
- Sabine Wils, GUE/NGL
- Gabriele Zimmer, GUE/NGL
- Sabine Lösing, GUE/NGL
- Helmut Sholz, GUE/NGL
- Gregor Gysi, Die Linke au Bundestag
- Martina Michels, Comité des Régions
- Diether Dehm, Die Linke au Bundestag
- Wulf Gallert, Die Linke au Bundestag
- Dimitrios Papadimoulis, Syriza au Parlement hellénique
- Francis Wurtz, Ancien président de la GUE/NGL
Partager cet article
Repost0
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 18:24

 

Elsa Ferreira | Rue89

Mieux vaut être au RSA que travailler, selon un tableau posté sur Facebook et partagé 100 000 fois en deux jours. Sauf que le tableau est truffé d’erreurs.

L’auteur du tableau, « Reynald Pais », précise qu’il l’a réalisé « à partir d’infos brutes trouvées sur le site du gouvernement ».
Le tableau comparatif
Il compare la situation financière d’une famille de cinq personnes gagnant un très petit salaire à une autre famille de même taille vivant du RSA. Sa conclusion : la seconde famille, celle qui vit du RSA, s’en tire mieux, avec 500 euros par mois de plus.
Une connerie pour faire rire les copains
Le tableau a été fait sans réfléchir, il est donc complètement faux, comme on va le voir plus loin. Mais apparemment tout le monde s’en fiche : les idées reçues sur le RSA se sont offertes une belle pub grâce à « une connerie destinée à faire sourire quelques amis Facebook », selon l’auteur de cette campagne de désinformation, premier surpris de son succès.
L’idée qu’on peut mieux s’en sortir « sans travailler » n’est pas nouvelle. Il y a deux ans déjà, Laurent Wauquiez déclarait sur BFM :
« Aujourd’hui, un couple qui ne travaille pas, qui est au RSA, en cumulant les différents système des minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel une personne gagne un smic. Ce n’est pas logique, c’est la société française qui tourne à l’envers. »
LAURENT WAUQUIEZ SUR BFM
Et ça énerve Martin Hirsch, le père du RSA, auquel nous avons soumis le tableau :
« Ce sont toujours les mêmes conneries. Ça marche parce que les gens ont envie d’entendre ce genre de choses. Ça arme leur aigreur. »
Ça ne pas fait rire non plus Jean-Christophe Sarrot, de l’association ATD Quart-Monde. Il estime que l’on « tape sur les pauvres », leur infligeant ainsi une « double peine » :
« Ça fait souffrir beaucoup de gens. Ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts à partir du 15 du mois et on leur dit qu’ils gagnent plus que les gens qui travaillent. »
Jean-Christophe Sarrot prévient : il n’est pas facile de calculer le montant du RSA. C’est d’ailleurs un problème pour les familles. Mais il a essayé quand même, et nous aussi. Et sans surprise, les résultats ne sont pas les mêmes que ceux qui ont été partagés sur des dizaines de milliers de pages Facebook.
1

Les revenus

  • L’oubli du RSA activité
Première ligne, première erreur. Et elle est de taille : avec un salaire de 1 200 euros par mois pour un ménage de cinq personnes, la famille est en droit de toucher le RSA activité. Un revenu créé justement « pour que dans tous les cas, on ait un intérêt à travailler », explique Jean-Christophe.
La famille gagnerait donc 18 132 euros par an au lieu de 14 400.
  • Le RSA prend en compte les allocations familiales et logement
Les allocations, dans l’esprit de l’auteur, ce seraient donc le RSA + les allocations familiales. A noter aussi que l’allocation au logement entraîne une réduction de 143 euros du RSA.
La famille touchera donc 1 065 euros par mois de RSA , soit 12 780 par an au lieu de 14 496.
  • La prime de Noël est plus élevée que prévue
Il faut croire que la famille de « fainéants » a été sage, puisque ce n’est pas 154 euros qu’elle touchera à Noël mais 380 euros...
  • Allocations logement : un peu plus pour les uns, un peu moins pour les autres
L’allocation logement est relativement difficile à calculer, et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une famille hypothétique dont on ne connaît ni le lieu d’habitation, ni la superficie du logement. Jean-Christophe Sarrot a quand même fait son estimation sur le site de la CAF, avec un logement en province au loyer de 500 euros (comme dans le tableau Facebook).
Pour la famille au RSA, ce serait donc 450 euros d’allocations logement (au lieu de 500 euros) et pour les salariés, 350 euros (au lieu de 200).
  • Au total, les revenus annuels de la famille salariée seront de 25 812 euros (au lieu de 20 280) et ceux de la famille au RSA de 18 560 euros (au lieu de 20 650).
2

Les dépenses

  • Loyer : 500 euros chacun. Pour cette donnée arbitraire, pas d’erreur.
  • La complémentaire universelle pour tous
Selon l’auteur du tableau, la famille de salariés payerait 50 euros par mois pour leur mutuelle santé. Pour la seconde famille, on leur offre la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), et donc, c’est gratuit.
Mais là encore, il n’a pas bien fait ses devoirs : la famille de salariés est en droit de demander la CMU-C puisqu’elle se trouve en dessous du plafond de 19 835 euros pour un foyer de 5 personnes (tous les revenus n’étant pas pris en compte).
C’est donc 0 euro pour les deux familles pour l’assurance complémentaire.
  • Impôts locaux et redevance télé
La famille qui touche un smic plus le RSA activité peut être exonérée de ces frais, puisqu’elle se situe en dessous du plafond de revenus.
0 euro encore, pour les deux familles.
  • Cantine des enfants et transports
Pas de frais de cantine, ni de frais de transport (« pas de boulot ! », précise l’auteur), pour la famille au RSA.
Là encore, les données sont arbitraires, et pas forcément justes. L’exonération des frais de cantine dépend non pas de l’attribution du RSA mais de la volonté d’une commission académique. Les deux familles sont donc susceptibles ou non de bénéficier d’un tarif. Pour notre exemple, nous avons donc gardé l’hypothèse d’une exonération totale de cantine pour les deux familles.
Quant au transport, même sans travail, il faut se déplacer : pour chercher du travail, pour accompagner ses enfants à l’école, pour faire ses courses... Nous avons donc rétabli une dépense transport pour la famille RSA.
  • Electricité, eau, gaz
Les tarifs sociaux pour l’énergie sont calés sur l’éligibilité à la CMU-C. Les deux familles en bénéficient de la même façon.
3

Conclusion

La famille vivant du smic et du RSA activité gagne 25 812 euros et ses dépenses contraintes (en considérant qu’elle ne paye pas la cantine) sont de 8940 euros environ par an. Il lui reste donc, après paiement des factures, 16 872 euros par an (1406 euros par mois) pour se nourrir, se vêtir et de divertir.
Pour celle vivant uniquement du RSA, le revenu annuel est de 18 560 euros pour les mêmes dépenses contraintes. Il lui reste donc 9620 euros (soit 801 euros par mois) pour les autres dépenses.
O/20 !
PS : Martin Hirsch a de son côté refait les calculs, à notre demande. Il arrive au résultat suivant, très proche de celui d’ATD Quart-Monde dans son versant « revenus » :
Famille salariés :
  • 26 256 de revenus ;
  • 12 910 de dépenses contraintes ;
  • 13 346 de dépenses autres.
Famille RSA :
  • 18 810 de revenus ;
  • 7300 de dépenses contraintes ;
  • 11310 de dépenses autres.
Voir le tableau détaillé ci-contre. Son commentaire :
VOIR LE DOCUMENT
« Le calcul est complètement faux :
  • la famille “ salariés ” a le droit à 300 euros par mois de RSA activité ;
  • le RSA de la famille “ RSA ” a été surévalué (oubli de la déduction du forfait logement) ;
  • l’allocation logement de la famille “ salariés ” est largement sous-évalué (j’ai vérifié en faisant des simulations sur le site de la CAF) ;
  • la comparaison part du principe que la famille “ salariés ” n’a droit à aucun droit connexe ; hors étant donné son bas niveau de ressources, elle ne paye surement pas la cantine à taux plein par exemple. »
Pour Martin Hirsh, cette affaire montre surtout que peu de personnes savent qu’on peut avoir le RSA activité en plus de son salaire, y compris quand on travaille à plein temps. Si vous dans votre entourage des personnes qui auraient la possibilité de compléter leur revenus en faisant valoir leurs droits, n’hésitez pas à le leur dire...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du Front de Gauche de l'Oise Compiègne Crepy-en-Valois
  • : VOUS AUSSI, VOUS POUVEZ PARTICIPER AU FRONT DE GAUCHE Outre les partis et les organisations qui le composent, le Front de Gauche est formé localement d'Assemblées citoyennes locales, largement ouvertes à tous les citoyens. L'assemblée citoyenne de la 5ème circonscription de l’Oise est ouverte à toutes celles et à tous ceux qui veulent radicalement changer la société en participant aux luttes sociales et écologiques, locales, nationales et européennes .
  • Contact

La 5eme circonscription


Didier Porte appelle au 5 mai ! 

ob_eebc22_547482-10151446510808551-346560524-n.jpg

 

Qui sommes nous ?

   La mise en place de cette structure Front de gauche à l’échelle de notre territoire a pour objectif de créer un espace démocratiqueoù chacun est appelé à donner son avis, apporter son regard, son vécu, sur les problématiques inhérentes à nos villes.

L’assemblée citoyenne a pour buts de :

-créer un espace de dialogue et d’initiatives à caractère politique, où l’on se retrouve sur la base d’une dynamique de transformation sociale, écologique et démocratique, et d’une culture de paix ;

-permettre aux citoyen(ne)s, membres ou non d’un parti politique, de participer à la vie citoyenne et politique, dans un objectif de transformation sociale, écologique et démocratique, et d’une culture de paix ;

-participer au succès des candidats soutenus par le Front de Gauche, aux élections locales et nationales.

     

 

oise-circonscriptions legislatives2-pt 0

 

 

Recherche

Notre progamme

 

lhumain dabord

 

Telechargez le programma

programeppp

 

 

 

  NON A L'AUSTERITE ET

AU CHÔMAGE !

UNE ALTERNATIVE

EST POSSIBLE !

IL FAUT GOUVERNER

POUR L'EMPLOI !

 

25 premières mesures

pour changer d'orientation

 

 

 

 

Archives

Nous joindre

 

fdgoise.5cir@yahoo.fr

En recopiant l'adresse ci-dessus 

ou en cliquant sur l'enveloppe

ci dessous si votre ordinateur 

est équipé d'Outlook

(ou logiciel équivalent).

email08-copie-1.gif

 

boutonfacebook

Texte Libre